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Justice

SÉNÉGAL : LE PROCÈS D'OUSMANE SONKO SE DÉROULE AU TRIBUNAL DE DAKAR EN L'ABSENCE DU PRÉVENU ET DES AVOCATS

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Le procès en diffamation contre l’opposant sénégalais, Ousmane Sonko, chef du parti Pastef, a repris jeudi matin dans un climat tendu, en l’absence du prévenu qui a décidé de ne pas se rendre au tribunal de Dakar...

Les avocats de Sonko,maire de Ziguinchor (sud) qui étaient présents au début dans la salle, ont demandé au juge chargé de cette affaire la suspension de l’audience, avant de quitter le tribunal.La ville de Dakar a été de nouveau quadrillée par un imposant dispositif de sécurité composé de policiers et de gendarmes et l’activité tournait à nouveau au ralenti dans la capitale sénégalaise.

Depuis le matin, des véhicules de la gendarmerie et des Sapeurs-pompiers ont été positionnés aux abords du tribunal alors que les entrées à l’intérieur du Palais de Justice étaient filtrées par les forces de l’ordre.Face aux risques de troubles, comme lors de l’audience du 16 mars, de nombreux commerces et banques ont décidé de restreindre leurs activités ou aménager leurs horaires.

En prévision d’éventuels troubles lors de ce procès, l’Université Cheikh Anta Diop UCAD de Dakar et les écoles sénégalaises ont avancé le début des vacances de Pâques à mardi, au lieu du 1er avril et du 31 mars.

 

Les raisons du procès de Sonko 

Le ministre Mame Mbaye Niang reproche à Ousmane Sonko, d’avoir dit qu’il avait été épinglé par un rapport de l’Inspection générale d’Etat à cause de la mauvaise gestion d’un fonds de 29 milliards de francs CFA du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac). Présent ce jeudi dans la salle d’audience, Mame Mbaye Niang considère que le leader de Pastef doit lui verser la somme de 29 milliards Fcfa pour réparer tous les dommages causés. La partie civile a fait appel à l’avocat pénaliste français, Me Pierre-Olivier Sur.

En mars 2021, la mise en cause de Ousmane Sonko dans une autre affaire de « viols présumés » sur une femme et son arrestation à cette époque, avaient contribué à déclencher les plus graves émeutes depuis des années au Sénégal.Les deux procès pourraient être déterminants pour la candidature de Sonko à l’élection présidentielle du 25 février 2024, les textes prévoyant une radiation des listes électorales, et donc une inéligibilité, dans certains cas de condamnation   

Par GLEN OSSUI

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